P 31 " Ventcoulis " (c'est son petit nom) est aujourd'hui à vendre, voir la page actualités.
Biquille de croisière de 9m60.
Architecte Gilles Montaubin.

- Biquille à faible tirant d'eau ( 1m10 ) grâce aux quilles tandem et deux safrans
- Enorme volume intérieur avec le roof à teugue
- Petit dog-house pour la veille à l'abri
- Forte motorisation ( in-bord diésel 30 cv )
- Gréement novateur avec deux mats rotatifs et autoporteurs en carbone
Construction par l' Etabli Marin pour la coque-pontée-aménagée-peinte-accastillée.
Les 2 quilles, les 2 safrans et les deux mats ont été fabriqués par l'architecte à son chantier MER et ont été posés ici au moment de la mise à l'eau.
En septembre , voilà à quoi il ressemblait :

En Juin , soit 9 mois plus tard ..................... la mise à l'eau !!!!

Et 2 jours après, les premiers bords ; c'est maintenant un vrai voilier.


Le résumé en images de ces 9 mois de gestation :

Le bordé de fond ( 4 morceaux scarfés comme tous les autres bordés )
est prêt à être posé sur les cloisons.
 |  |
Détails de la structure de l'étrave, avec les serres de bauquière et de bouchain collées
en place, ainsi que la lisse intermédiaire de flanc.

Le bordé de flanc tribord est en place, tandis que celui de babord est en phase de collage des scarfs à plat. Le tracage des bordés intermédiaires est bien plus délicat que les 3 précédents.
A gauche, on peut voir le gabarit utilisé pour déterminer les côtes exactes de ce bordé,
dont on constate la forme improbable une fois développé à plat pour le collage.

Usinage d'un scarf de bordé en cours de réalisation.
Outils : rabot électrique, rabot manuel, cale à poncer et ..... un peu de métier. Détail de la mise en place des derniers bordés, facile au niveau du tableau,
nettement moins vers l'étrave avec le vrillage important.
Des bandes de forts tissus biaxiaux de liaison sont stratifiées à chaque bouchain,
et triplées au niveau du brion et de l'étrave.
Ainsi que des renforts au niveau de l'emplacement des quilles. Stratification finale de l'ensemble de la coque.
Je trouve plus facile de découper et draper à sec tous les sergés,
et ensuite seulement de passer à la phase de l'imprégnation avec la résine époxy.
Phase importante : le retournement.......... Avant et après.
Dans cette taille de coque, le bras télescopique d'un tracteur voisin est le bienvenu.

Les strats structurelles intérieures sont faites.
Très épaisses et solides, elles remplacent en partie la structure longitudinale
des constructions plus classiques en contreplaqué sur ossature bois.
Avantage : gain de poids et intérieur plus lisse pour ce type de construction CP-époxy. |  |
Détail du traitement des futurs compartiments clos et étanches, avant de les refermer.
A gauche, l'arrière de l'étrave, sous la baille à mouillage.
A droite, la structure de la jupe avec son logement pour la survie sous le cockpit.

Les structures mixtes métal-contreplaqué en cours de réalisation.
On peut voir une partie des nombreuses bandes de tissus biaxiaux de liaison.
(il en reste encore à poser, ainsi que des contreplaques pour le boulonnage des quilles)
Les fonds sont particulièrement renforcés, et une bonne partie des aménagements
(ici les banquettes du carré) participe à la structure de la coque.
Détail du chassis moteur sail-drive en cours de pose, il est collé et il attend les bandes de tissus de liaison sur les zones décapées de leur gel-coat (vertes).
A droite, un des deux tubes de jaumière scellé en place.

Détail de la structure de l'avant, avec la cloison étanche d'abordage et
l'implantation du pied de mat (la ferrure de rotation est fixée au fond du tube). Profitant du bateau non ponté, la mise en place du moteur 27 cv par le mécanicien.
Il en assurera le montage complet, avec tous ses périphériques ainsi que la réalisation du circuit électrique (chacun son métier).
Mais auparavant, efficacité oblige, tout l'environnement mécanique et électrique a été défini et construit en concertation avec lui. On complète le cockpit et l'intérieur de la coque. Le maximum est fait avant de barroter et de ponter, plus facile de travailler " à ciel ouvert ". |  |
|  |
|  |
A noter les liaisons par joints congés époxy de tous les éléments rapportés constituant les aménagements.
Très grande homogénéité et solidité de l'ensemble, mais au prix de quelques centaines de mètres linéaires de joints congés à réaliser .......................

Fabrication des 10 barrots lamellés, en 5 plis collés sur le moule.
Plis alternés d' Iroko et de Pin du Nord, 3m de long.
Courbe issue du tracé appelé " le quart de nonante ".
Un barrot collé tous les deux jours, il vaut mieux s'y prendre un peu à l'avance !!!

Etape suivante : le pontage, " on ferme la boite ".
Pose des barrots chantournés en massif à l'avant, prolongation des cloisons au niveau du roof, pose des hiloires de roof et des barrots lamellés.
Particularité de ce plan : le rouf à teugue qui occupe toute la largeur du bateau.
Avantage : un espace intérieur de très grand volume.

 | Vue d'ensemble de la structure de pont avec tous ses barrots sagement alignés. Parfaitement équerrée et prête à recevoir les futurs panneaux de contreplaqué. |
Le bordage du pont et du roof est en cours.
Pour cause de la surface non développable, le roof est constitué de quatre panneaux,
donc " à bouchains " comme la coque.
A droite, un détail du renfort d'étambrai pour le mat avant, renfort costaud encastré dans trois barrots. Il servira également à l'implantation du guindeau électrique.

Strat intégrale du pont en cours, avec sergés et biaxiaux.
Pour une protection durable, elle doit recouvrir absolument tous les éléments
(y compris ici les cale-pieds intégrés en bois) et redescendre sur la strat de coque.
Voir les 3 photos de détail ci-dessous :

Décaissé pour loger à l'abri des chocs, mais bien visible, le feu de route à led. Liaison hiloire de roof-coque et renfort supérieur d'étambrai. |  |
 | |
Zoom sur les assemblage à mi-bois des parties en bois massif : couvercle de coffre de cockpit et glissières pour les panneaux de la descente.
Caché par la suite, plus long à réaliser que le simple collage bout-à-bout souvent employé, c'est pourtant le genre de détail qui garanti la fiabilité dans le temps.
On peut aussi remarquer que les strats du dessus du couvercle et des bancs recouvrent également la tranche du cp et descendent sur le cadre en Iroko.

Petit intermède délicat : surélever le bateau pour lui essayer ses quilles tant qu'elles ne sont pas trop lourdes, et faire un boulonnage à blanc ( vérifier que tout se passera bien lors du vrai quillage avant la mise à l'eau ).
Pour l'instant, il n'y a que le voile métallique structurel ( 80 kg ), mais au final chaque quille pèsera 500 kg.

Et voila ce que cela donne après le montage final.
Le voile métallique disparait sous le shappage des profils et la torpille de plomb à l'extrémité, une strat époxy enveloppant tout l'ensemble.

Peintures et vernis intérieurs finis, les accessoires et divers matériels prennent petit à petit leur place, pendant que les travaux extérieurs se poursuivent.

Les peintures du pont, du roof et du cockpit sont achevées.
Préalablement, tout l'accastillage a été posé " à blanc ", avec tous les trous percés.
Là, il manque néanmoins le petit dog-house, fabriqué à part et qui n'est malheureusement pas encore terminé, (léger contretemps, il y aura une reprise de peinture à faire ..........).
Le liston en Iroko est également en place, collé sur la strat, il sera seulement lasuré.

Après les masquages soignés, peinture au pistolet de la coque comme pour le pont. La peinture rouge ayant un pouvoir couvrant faible, il a fallu préalablement appliquer une couche d'apprêt supplémentaire opacifiante, rouge également. |  |
 | Et voilà le travail, c'est plutôt réussi, ouf !!! On peut passer à la dernière phase : la pose de l'accastillage. |
L'accouchement : ça passe car les quilles ne sont pas encore en place. Leur montage se fera lors d'un séjour technique de quelques jours à la grue. |  |

Aperçu de l'intérieur en service, le volume à vivre est étonnant pour un bateau de cette taille.

Vue sur le plan de pont pendant que Vencoulis touche l'eau pour la première fois.
Noter le davier d'étrave sur une belle delphinière inox, indispensable avec ces étraves verticales pour éloigner suffisamment l'ancre de la peinture.